Le conseil d’administration du 25 novembre 2024 a décidé de poursuivre les opérations d’Agrisemza. En tout cas, pour des raisons d’âge et de motivation, j’ai opté pour la transmission de la présidence après 11 ans (2013-2024) à l’époque en succession de Thierry qui fut président pendant 8 ans jusqu’en 2013. Je suis membre d’Agrisemza depuis le début et depuis 1995, je suis membre du conseil d’administration. A cette époque, j’étais multiplicateur de blé pour Matton et de semences de base de ray-grass italien pour RVP via Lieven Reyntens.
J’ai connu les années de gloire d’Agrisemza, d’abord avec le président fondateur Jacques Boonen puis 8 ans avec Thierry ,de qui j’ai reçu beaucoup de soutien et d’inspiration par la suite . Dans les années 80 et 90 la multiplication des semences de blé et de graminées était enrichissante et fascinante mais j’ai également vécu le déclin de la multiplication avec un désintérêt du à l’abandon de sélection en Belgique et avec conséquence que le commerce de semences certifiés se concentraient sur l’achat de variétés étrangères. Beaucoup de choses ont changé entre-temps, avec pour résultat que le nombre de multiplicateurs flamands est passé de 530 en 2018 à 365 en 2024 et pour toute la Belgique il reste encore 600. Entretemps la surface de multiplication a également diminué de 35 %.Le nombre de négotians-préparateurs était important à l’époque, mais le déclin a été rapide, avec la concentration et la croissance associées de cinq entreprises restantes.Le modèle de revenus a changé systématiquement en fonction de l’énorme évolution de l’agriculture .La représentation des multiplicateurs reste nécessaire, car il reste encore 11.000 ha de superficie de multiplication dont 3.600 ha du lin ,5.000 ha de céréales et pour le blé ça demande 36.000 ton de semences dont 12.000 ton de semences de ferme. (35%)
Le contact et la représentation européens au sein de l’ESGG restent importants. Beaucoup d’informations provenant de nos collègues européens sont utiles car chaque année nous réalisons que nous sommes petits et à quelle vitesse la multiplication évolue. En gardant à l’esprit le dicton : une chaîne n’est aussi solide que son maillon le plus faible, nous ferions mieux de nous concentrer sur un contact plus direct avec les multiplicateurs et les négociants-préparateurs Nous avons beaucoup à gagner d’une cooperation accrue ,mais la volonte doit venir des deux côtés avec le but d’avoir plus d’influence au profit des multiplicateurs Il y avait dans le temps plus de bonne volonté et plus de contacts avec les responsables du gouvernement , mais tout indique que le modèle économique des négociants-préparateurs a encore accéléré la réduction de la zone de multiplication des semences certifiés. Alors Agrisemza à encore un rôle à jouer ,parce que François est maintenant sécretaire des deux organisations et le ministre Brouns m’a suggeré de prendre contact pour la juste compensation des frais par l’application des possibilités de l’observatoire des prix avec l’exemple de la France.
Sur ce point, je rejoins l’opinion de Thierry: je ne vois plus d’intéret ni du côté des multiplicateurs ni du côte des maisons de semences avec conclusion: nous vivons dans une autre époque.
Chers amis ,grâce à l’amitié au sein du conseil d’administration d’Agrisemza, nous sommes ici ensemble et je garde de bons souvenirs des premières années d’Agrisemza et des réunions annuelles de l’ESGG. Grace aux efforts de vous tous et la conviction que les intérêts des multiplicateurs doivent être défendus je vous souhaite beaucoup de courage et j’espère qu’avec Joris et Daniël une nouvelle approche sera couronnée de succès.
En tous cas, je tiens à vous remercier tous pour votre coopération et vos efforts.
Bonne chance pour l’avenir!
Hugo Adriansens